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Extraits
et sommaire
du guide
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Tome
I
Comprendre
l'Internet Economy
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Introduction
L'ère
de papillons digitaux
Citycorp +7%, Amazon
+50%: le géant de la banque et la plus célèbre des
librairies en ligne résumaient la journée boursière
pour NBC News le 8 septembre 1998. Fin avril 1999, l'actualité Internet
faisait vasciller le NASDAQ. Les valeurs de l'ebusiness sont devenues des
classiques de Wall Street.
La fièvre
de Wall Street est difficilement appréciable si vous ne disposez
pas des outils nécessaires pour évaluer le potentiel de développement
des activités commerciales sur les réseaux. Mon expérience
personnelle et une analyse des premiers succès et échecs
me poussent à penser qu'une entreprise qui comprend et applique
correctement les règles de cette nouvelle économie peut multiplier
son chiffre d'affaire par 10 tous les deux ou trois ans.
L'approche classique
pour s'intégrer dans cette écononomie consiste à mettre
en place un site de commerce électronique. Je conseille d'ailleurs
aux lecteurs qui sont étrangers au monde du commerce électronique
de lire en annexe 1, le texte d'une vidéo de formation que j'ai
tournée avec Computer Channel. Il constitue une introduction honnête
pour découvrir comment se met en place un site de commerce électronique.
Mais attention, la
mise en place d'un site web n'est que la partie émergée de
votre stratégie de commerce électronique. Si vous désirez
vous développer, rien n'est facile. Votre entreprise doit développer
son intelligence et son agilité.
Intelligence des
produits qui vont devoir se mouler aux besoins du client. Intelligence
commerciale pour détecter les opportunités et adapter votre
modèle économique en conséquence. Intelligence économique
: l'univers des réseaux évolue à vitesse grand V et
vous devez constamment disposer des informations essentielles pour vous
construire une vision de l'avenir.
Agilité humaine
: pour augmenter ses performances, l'entreprise digitale recourt de plus
en plus aux agents intelligents et à la sous-traitance. Agilité
financière : la rapidité de mobilisation et d'allocation
du capital devient un facteur clé de succès. Agilité
commerciale : vous devez parfaitement maîtriser la nouvelle chaîne
de valeur ajoutée et investir rapidement la place que vous avez
choisie.
Agilité +
intelligence = agiligence, telle devient l'équation de votre succès
dans l'économie internet.
Volume, volume, volume,
margin, margin, margin, logistics, logistics, logistics, tels sont les
titres des trois parties d'une étude de Ice group, un cabinet américain
spécialisé dans l'ebusiness. Ce rapport décortique
les résultats d'Amazon.com. En analysant les comptes des trimestres,
il apparaît clair pour ces analystes qu'Amazon ne pourra atteindre
son point mort qu'à condition de dépasser un certain volume
d'affaire (un milliard de dollars) qui pourrait être atteint dès
le premier trimestre de l'an 2000. Les marges très réduites
sont également sujet préoccupant. Deux stratégies
semblent possibles pour améliorer les marges actuelles qui sont
négatives: augmentation du CA annuel par client à travers
la vente croisée et augmentation de la productivité par l'optimisation
de la logistique, pierre angulaire du commerce électronique. Jimmy
Wright, le grand prêtre de la logistique de Wall-Mart a été
débauché. Les gestionnaires rejoignent les pionniers dans
le monde de l'ebusiness.
6% des agences de
voyages américaines ont disparu en 1997 alors que les ventes en
ligne de produits touristiques ont explosé. Le commerce électronique
fait des victimes dans le monde réel.
Le 24 aout 1998,
l'internet commerce apparaît sur la couverture de Business Week comme
une des trois tendances de l'économie du 21ème siècle.
L'excellent magazine se trompe: l'ecommerce est un phénomène
qui a déjà marqué l'économie du vingtième
siècle. Cela a commencé avec le minitel, s'est poursuivi
avec AOL et maintenant, c'est madame Durand qui enfourche son cybercaddie
pour faire ses courses. Internet est définitivement sorti du monde
de l'informatique : il s'intégre aux téléphones portables,
aux automobiles, à la télévision, aux bornes interactives.
La révolution
a commencé il y a longtemps et vous devez prouver que vous êtes
un bon révolutionnaire.
Bon, je vous rassure.
Je ne suis pas un visionnaire qui cherche à vous faire partager
sa vision de l'avenir. Tout d'abord parce que le commerce électronique,
ce n'est pas l'avenir, c'est aujourd'hui. Le pouvoir a déjà
commencé à changer de mains: ceux qui ont tout peuvent tout
perdre. Les autres essaient de le récupérer. Face à
cela, libre à vous de saisir les opportunités qui se présentent
ou de vous cramponner à vos acquis. Les deux positions sont à
mon avis défendables. Mais dans les deux cas, vous êtes obligé
de comprendre précisément les règles de l'économie
digitale. En particulier si vous avez décidé de résister
au changement.
Je vous propose d'envisager
le problème de la façon suivante: les entreprises actuelles
sont des chenilles. Pour s'intégrer dans l'économie digitale,
elles doivent se transformer en papillons, plus rapides, plus légers
et capables de voler d'une opportunité à une autre.
Tout d'abord, oubliez
les idées reçues que vous avez à propos du commerce
électronique et acceptez les postulats suivants:
- Le commerce électronique
n'augmente pas les marges sur les produits traditionnels,
- ce sont de nouveaux
services inédits qui permettront un développement exponentiel
de certaines sociétés qui n'existent pas encore,
- Le concept actuel
d'entreprise va disparaître
- En 20 ans, un
système économique plus efficace se substituera à
celui qui est en place actuellement
- Comprendre la
chaîne de création de valeur ajoutée de ce nouveau
système, c'est s'y réserver une place
- La différence
est plus grande entre la ferme du XVIIIe et l'entreprise actuelle qu'entre
cette dernière et le papillon digital du XXIième siècle
- La vente sur une
simple boutique en ligne n'a pas d'avenir
- Le Minitel est
un dinosaure qui se fera manger par les papillons à moins qu'il
ne se transforme rapidement lui-même en papillon
- Les experts actuels
du commerce électronique feront figure d'amateurs face aux ebusinessmen
qui apparaîtront dans 5 ans
Ce guide n'est pas
un objet à consommer passivement : vous devez avoir une lecture
active et critique pour en tirer le maximum et devenir le co-auteur de
ce livre pour qu'il s'adapte à vos besoins,:
- il vous livre
des pistes de réflexions dont je ne vous donne pas la destination
finale et qui sont encore en chantier; libre à vous de laisser votre
créativité construire les prochains tronçons,
- un des éléments
fondamentaux de l'économie digitale est le réseau : après
avoir lu cet ouvrage, vous avez un réel intérêt à
rejoindre les communautés de professionnels du commerce électronique
de Planète Commerce (https://www.planete-commerce.com) afin de partager
vos expériences et réflexions personnelles. Si vous vous
ne franchissez pas cette étape, cela signifiera clairement que je
ne serais pas parvenu à vous convaincre de l'importance de la collaboration
dans l'économie digitale,
- ce guide a pour
objectif de vous donner une vue synthétique de la nouvelle économie
afin que vous construisiez une vision stratégique de l'avenir de
votre société sur Internet, indépendamment aspects
opérationnels (promotion en ligne, technologies, systèmes
de paiement.) qui feront l'objet de renvois sur Planète Commerce
où des fiches pratiques sont disponibles,

Vous avez vraisemblablement
imprimé ce livre avec une imprimante classique. Je vous conseille
donc de vous servir de la page de gauche qui est normalement blanche pour
y annoter toutes les réflexions personnelles que suscitera cet ouvrage.
Vous disposerez ainsi d'un guide personnalisé.
Afin de donner corps
aux idées que je présente ci-après, pour commercialiser
cet ouvrage, j'ai construis et mis en pratique un business model original,
un business model barbare, un business model nécessairement irrespectueux
des règles de l'ancienne économie. La logique est simple
pour les enfants du réseau et peut-être un peu impertinente
pour les anciens, mais assurément timide et immature pour la génération
des ebusinessmen, dont je parlais tantôt.
Le cheminement logique
peut s'appliquer à tous les projets liés de près
ou de loin à l'ecommerce.
Quels sont mes objectifs
?
-
générer
des revenus substantiels par la vente d'un ouvrage en ligne,
-
être identifié
par mes futurs clients comme un spécialiste compétent,
-
lancer la structure
de conseil que je crée avec un collègue de promotion, Loic
Damilaville : Creating Value for the Millennium (https://www.cvfm.com)
Le marché
-
le marché français
pour ce type d'ouvrage n'est que de quelques milliers d'exemplaires lorsque
les ouvrages sont publiés au format papier
-
l'édition en
ligne en est à ses balbutiements et les best sellers n'affichent
que des ventes de quelques centaines d'ouvrage à cause de l'immaturité
générale,
-
le marché anglo-saxon
semble être celui qui a le plus grand avenir (Net Gain n'a-t-il pas
été un best seller d'Amazon.com ?)
Mes atouts
-
ma capacité à
m'aventurer dans la prospective,
-
une connaissance du
paysage internet global acquise à l'issue de trois ans d'intelligence
économique en ligne dans le cadre de Cybion, (https://www.cybion.fr)
-
un savoir faire un peu
en avance en France,
-
une expérience
réussie de quatre ans du webmarketing dans le cadre de Cybion,
-
une communauté
francophone de professionnels du commerce électronique autour de
Planète Commerce
-
ma maîtrise des
outils de création de sites web,
-
un réseau de
partenaires techniques,
Mes points faibles
-
un budget réduit,
-
l'apathie des maisons
d'édition françaises et le manque de temps pour trouver un
bon éditeur
-
un problème de
positionnement personnel (je suis davantage connu pour mes talents de veilleur
sur Internet que pour ceux d'ebusinessman)
Les contraintes
-
la concurrence en matière
d'ouvrages sur le marketing en ligne et le commerce électronique
-
le temps : le time-to-market
pour un ouvrage du type de celui que je désire publier est essentiel
et ne supportera pas un retard de quelques mois
Compte tenu de
ces différents éléments, voici la stratégie
que j'ai arrêtée.
Le concept général
La prime allant
aux innovateurs sur Internet, j'opte pour un modèle économique
hybride.
1. Auto-édition
en ligne
J'auto-édite
mon ouvrage pour trois raisons principales :
les éditeurs
papier classiques sont trop lents et ne me permettront que de toucher le
marché français alors que le marché pour mon ouvrage
se trouve tout autant à l'extérieur de la France qu'à
l'intérieur,
les éditeurs
en ligne ont moins de visibilité auprès de ma cible et ne
me proposent que des reversements marginaux,
je dispose de tous
les éléments pour assurer la production, la mise en ligne,
la promotion et la commercialisation de mon guide (ce dernier point est
fondamental pour les autres auteurs en herbe qui pourraient être
tentés de s'engager dans cette démarche)
2. Edition au format
papier
Mon lectorat potentiel
ne se trouvant pas nécessairement sur Internet, je serais avisé
de passer des accords avec des éditeurs papier pour élargir
mon audience.
Voici les prévisions
de revenus pour l'année qui vient.
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le guide
pour
connaître la suite

c) Les 5 niveaux
d'intégration de l'entreprise à Internet
Avec les quelques
éléments que vous avez découvert dans ce guide, vous
devez commencé à avoir une idée concrète de
ce que vous allez faire sur le court terme. Mais l'art de la stratégie
est de se projeter sur le long terme. Or, il est extrêmement difficile
de se projeter dans l'avenir lorsque l'on gère un projet de commerce
électronique car on cerne mal l'impact à long terme que cela
aura sur l'entreprise. Voici un modèle que j'ai mis au point pour
aider les cadres à préparer les cinq premières années
de leur activités commerciales sur Internet.
La plupart des professionnels
expérimentés tentent de convaincre leurs clients qu'un site
simple vitrine ne sert à rien : pour générer du trafic
sur un site, il est indispensable de créer un contenu à valeur
ajoutée pour le visiteur. C'est aussi ce que je pensais il y a deux
ans. Puis, appliquant à la lettre la démarche prospectiviste
que je vous ai recommandée, je me suis vite aperçu que la
mise à disposition d'un contenu à valeur ajoutée qui
coûte généralement cher à créer ne suffisait
pas aussi longtemps que les visiteurs ne se manifestaient pas et j'ai pensé
que cela pourrait être intéressant d'ajouter une mailing-list
pour fidéliser les visiteurs et les amener à s'identifier
ainsi que des services intelligents. Je défends aussi la thèse
qu'il faut donner toutes les occasions au visiteur d'interagir pour l'amener
à s'impliquer au delà de la simple consultation.
Tout cela paraît
logique. Très logique. Incroyablement logique. C'est si logique
que vous devez avoir tout comme moi l'impression que c'est l'évidence
même. Alors pourquoi n'est-ce jamais logique pour le client du prestataire
Internet ?
La réponse
est simple : cette logique s'impose à cause des milliers d'heures
que j'ai passées à surfer sur le web et des centaines d'heures
d'analyse que j'ai consacrées au commerce électronique. Le
client de notre prestataire lui, en revanche, parvient souvent à
peine à comprendre comment se déroule techniquement l'acte
d'achat et n'a passé que quelques dizaines d'heures sur le réseau
dans le meilleur des cas. A moins de disposer d'une force de conviction
supérieure à la normale, il est difficile de le convaincre
de décupler le budget prévu (la presse lui a promis qu'un
site web ne coûte presque rien car il lui faut bien comprendre qu'un
site vitrine ne sert à rien et qu'il lui faudrait un site à
caractère communautaire, avec un programme d'affiliation, une mailing-list
non modérée, un webforum, un système de paiement avec
tiers de confiance, une campagne de référencement dans les
outils de recherche et une campagne de promotion à base d'intersticiel
avec mise en place de tableaux de bords.
D'un naturel plutôt
ouvert, j'avoue que j'aurais moi-même des difficultés à
prendre une décision à la place du fameux client. Il faut
donc lui laisser du temps (même si c'est ce dont on dispose le moins
sur Internet) pour faire mûrir sa réflexion et intégrer
la culture du cybercommerce.
Plutôt que
de poser un type de site web en exemple, j'ai donc essayé de déterminer
qu'elle était l'évolution de stratégie commerciale
d'une société normale sur Internet en partant des formes
de présence les moins coûteuses pour arriver aux formes les
plus complexes et les plus rentables. Il est à noter que ce modèle
est indépendant de la taille de l'entreprise, la mise en ouvre à
chacune de ces phases pouvant s'adapter aux moyens de chaque entreprise.
Les cinq étapes
que j'ai identifiées jusqu'à présent sont les suivantes
:
-
présence
-
contenu
-
interactivité
-
intelligence
-
agiligence
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Si vous êtes
une petite entreprise, les recommandations qui viennent de vous être
faites vous paraissent peut-être loin de votre réalité.
L'organisation de votre petite ou micro-entreprise est beaucoup moins sujette
au changement, pensez-vous. Détrompez-vous car si vous exercez une
activité commerciale, vous avez toutes les chances de devoir, avec
les maigres moyens dont vous disposez, vous insérer dans la chaîne
du commerce électronique, d'une façon différente,
certes mais vous devrez vous insérer tout de même. Imaginons
que vous êtes libraire et que vous avez été alarmé
par un article publié par le magazine Wired.com le 16 mars 1999,
« Small Bookshops Gather Online» qui explique comment les librairies
classiques réagissent au développement des ventes en ligne
(qui représentent déjà 1,2 milliard de dollars aux
Etats-Unis sur un marché total de 15 milliards).
Vous avez consulté
un prestataire Internet local qui vous a demandé 100 000F pour vous
créer un système de vente à distance sur mesure. Vous
avez fait vos calculs et vous vous êtes aperçu que même
en vendant vos ouvrages 20% plus chers que ceux de vos gros concurrents
comme Alapage-https://www.alapage.com ou Alibabook-https://www.alibabook.com,
vous n'amortiriez votre investissement que dans 7 ans. Alors, en bon papillon
digital, vous décidez d'adopter une stratégie originale,
car votre neveu vous a montré comment créer un point de distribution
de livres ex-nihilo en moins d'une journée. Il suffit d'être
accepté à un programme d'affiliation d'une librairie comme
Barnes And Nobles et de présenter d'une façon originale une
partie de son offre commerciale.
C'est le cas de
Ebookware.com, qui est une librairie spécialisée dans l'édition
électronique. Lors de chaque recherche de livres, le visiteur bascule
sur barnesadnobles.com qui est le site qui assure effectivement la vente.
Ebookware-https://www.ebookware.com est un affilié de Barnes and
Nobles (le site touche des commissions lors de chaque vente effectuée
par son intermédiaire). Tout l'enjeu pour ebookware est d'attirer
suffisamment de visiteurs pour générer un nombre suffisant
d'acheteurs sur son site pour que les commissions atteignent un niveau
significatif. Pour créer du trafic sur son site, plusieurs
techniques sont mises en ouvre : tout d'abord, il a choisi de se spécialiser
dans le livre électronique (pour ebooks). Ensuite, il adjoint du
contenu pertinent en relation avec l'édition électronique
(communiqués de presse sur l'industrie naissante du livre électronique)
, une sélection de liens vers les sites des constructeurs de matériel
de lecteurs d'ebooks et une liste de discussion sur l'édition électronique.
Quelle est son espérance de gains ? Cela varie énormément
en fonction de l'investissement en animation et en promotion qu'il réalisera
mais on peut estimer la fourchette entre $200 et $10000 par an compte tenu
de son positionnement (qui correspond pour le moment à une niche).
Les revenus ne sont pas élevés mais il faut considérer
que ce site s'est positionné sur un segment naissant (les premiers
ebooks sont apparus fin 1998) et que sa gestion ne suppose que des
ressources réduites. L'hébergement aux Etats-Unis revient
à environ $250 par mois et la mise-à-jour, la promotion et
l'animation du site devraient être comprise entre un tiers-temps
ou un mi-temps.
Cette stratégie
me semble d'ailleurs intéressante pour les librairies du monde physique,
dont le futur semble bel et bien hypothéqué par les librairies
virtuelles. La valeur ajoutée d'un libraire repose actuellement
sur trois facteurs essentiels : mise à disposition physique des
livres dans un endroit donné, conseil sur les lectures et
la convivialité (encore que dans des villes comme Paris, la convivialité
ne soit pas le point fort des commerçants). Internet est infiniment
plus efficace pour mettre à disposition d'un grand nombre de référence.
Les libraires conservant pour le moment, le conseil et la convivialité
que les assistants d'achat ne pourront pas remplacer avant un moment.
Les libraires ont
donc peut-être intérêt à réinventer leur
métier sur Internet en créant des ...
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